Le mariage marocain est réputé pour ses coutumes et traditions ancestrales, et l’une d’elles justement consiste à accompagner la jeune mariée marocaine pour prendre son bain nuptial, qui suit un rituel bien précis.
Un rite de purification
La mariée accompagnée des jeunes femmes célibataires de sa famille se rend au bain maure ou le hammam pour son bain de lait. Le rite varie légèrement d’une région à une autre respectant les coutumes et les habitudes locales. Mais globalement, le rituel a pour objectif de purifier la jeune femme et la préparer pour ses noces.
Dans certaines régions de royaume le hammam de la mariée est dit le bain de lait, et il a lieu le jour précédant la cérémonie du mariage. Le cortège qui accompagne la jeune femme au bain porte des bougies allumées, des ufs durs, du henné le tout avançant au sein du hammam avec des chants et youyous.
Tabrima : Un rite de 15 jours
Ceci dit, d’autres régions marocaines le rite de purification appelé également tabrima dure 15 jours. En effet, deux semaines avant que la jeune épouse rejoint le domicile conjugal, elle doit se rendre tous les deux jours au hammam afin de procéder à des ablutions rituelles dans un univers exclusivement féminin. Les femmes de la famille proches et même les voisines peuvent accompagner la jeune mariée qui est reçue par les taayabates qui se chargent de l’aider dans son bain dans l’une des salles du hammam tout en chantant les louanges du prophète mohamed, accompagnés de youyous comme le veut la tradition marocaine. Le tout se déroule dans la pénombre de vapeur du bain maure. A chaque fois, on frotte la jeune femme pour la débarrasser de la peau morte après l’avoir induit de savon noir, puis on lui lave les cheveux on y mettant un mélange de henné, de clous de girofle, de pétales de rose, de lavande, le tout mélangé avec un peu d’huile d’amende et d’eau de rose. Parfois, on utilise le ghassoul parfumé aux clous de girofle. Avant de terminer de lui induire la peau avec du henné, on lui met sur le visage une pâte de couleur rouge dite Akar fassi qui sert à blanchir et à purifier le teint.
Un rituel contre le mauvais sort.
Ce rituel se répète à six reprises puis à la dernière fois on procède de la même façon sauf que les taayabates prévoient un rite supplémentaire qui consiste à remplir sept seaux d’eau tièdes remplis parfois de l’eau de rose, puis à l’aide d’un récipient venu de la Mecque on verse de l’eau sur la tête de la future mariée afin de protéger la jeune femme de toute action maléfique et de la préserver du mauvais sort et du mauvais il.
A la fin de ce rituel de purification, la jeune femme quitte le hammam pour boire un verre de thé vert à la menthe. Ce bain ne sert pas uniquement à purifier la jeune mariée et la protéger mais il marque également un point de rupture entre sa vie passée de jeune fille et une transition vers sa vie de femme mariée.

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