Le mariage est une institution avant d’être une simple fête célébrée. C’est d’ailleurs ce que souligne aussi bien la religion musulmane que la nouvelle Moudawana de la famille en vigueur au Maroc qui vient changer quelques anciens préceptes et chambouler certaines traditions marocaines jugées archaïques et peu adaptées au circonstance actuelle dans certains cas notamment pour la jeune femme et les enfants.
Qu’apporte la nouvelle Moudawana au mariage marocain ?
L’ancien code de la famille était restreignant pour la femme qui sort de la tutelle de ses parents pour endurer celle de son époux. De ce fait elle se trouve spoliée de ses droits au sein de la famille. La nouvelle Moudawana est venue redresser ces tors en accordant ses droits à la femme et préserver l’équilibre au sein de la famille. La femme en tant qu’individu devient responsable et elle n’est plus considérée comme un être moindre ou faible comme était son statut précédemment, surtout avec l’abandon de la règle de l’obéissance au mari au profit d’une concertation mutuelle et en toute égalité. Sans oublier la suppression de la règle de la tutelle au moment du mariage, et par conséquence, une jeune femme peut se marier sans avoir besoin d’un tuteur dit wali, une obligation légale dans les aniciens textes.
Même l’âge de mariage qui état de 15 ans a été modifié pour devenir 18 ans et ce dans le but de protéger plus les jeunes femmes et de ne plus les pousser au mariage à un âge très précoce alors qu’elles ne sont pas conscientes encore de leurs droits et leurs obligations. Dans la même lancée, la nouvelle Moudawana vient mieux cadrer la polygamie qui est autorisée par la religion musulmane et ce la soumettant à un certain nombre de conditions restrictives dont le besoin du mari d’avoir l’autorisation d’un juge avant de prendre une seconde épouse.
D’un autre côté les mariages civils est étrangers qui présentaient plusieurs lacunes et difficultés, ils sont dorénavant reconnus sous réserves que deux témoins du mariage soient de foi musulmane.
Dans le cas du divorce
Le nouveau code de la famille ne régissait pas que le cas des mariages mais aussi le divorce et la répudiation. Dans ce dernier cas, auparavant le mari avait un droit exclusif pour répudier sa femme, or aujourd’hui cet acte est soumis également à l’autorisation d’un juge. De même pour le divorce qui était l’apanage de l’époux est dorénavant un droit égal entre les deux époux, car aujourd’hui la femme peut lancer une procédure de séparation, alors que les tribunaux rejeter toute demande de divorce formulée par la femme, sauf en cas de préjudice portée à sa personne avec preuves à l’appui.
D’un autre côté, en cas de divorce, la loi donne la garde en priorité à la mère, puis vint le père et la grand-mère maternelle, avec comme obligation pour le père d’assurer l’habitat et une pension alimentaire pour subvenir aux besoins des enfants.
Même les enfants ont été protégés avec la nouvelle Moudawana, notamment pour les cas des enfants nés hors les liens du mariage et qui étaient jadis laissés pour compte. Ils ont le droit de profiter de la reconnaissance parentale, alors qu’on leur refuser ce droit de part leur statut particulier. Sans oublier que les enfants ont maintenant le droit à l’héritage de leur grand-père maternel au même titre que celui du grand père paternel.
Une autre nouveauté apportée par la nouvelle Moudawana, concerne les facilités apportées à la procédure du divorce. En effet la mariée marocaine et son époux, peuvent établir au préalable un contrat avant le mariage qui permet de mieux gérer les biens acquis au cours de leur vie conjugale.

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